La folie du poulet

Ca fait des semaines, des mois, qu’on nous parle de cette épizootie – épidémie – pandémie (rayez les mentions inutiles) de la grippe aviaire… Et ce soir en rentrant du boulot, j’ai trouvé un avis à la population du Service Vétérinaire de notre cher canton…

J’ai donc trouvé une feuille orange "Avis à la population" dans ma boite aux lettres ce soir… Comme d’habitude, j’y jette un très rapide coup d’oeil avant de la tendre vers la corbeille à papier quand mon regard est attiré par ces mots : La situation sur la grippe aviaire s’est aggravée et le virus H5N1 se rapproche de notre pays [1].

Intrigué, je me mets à lire ledit avis, rédigé sur un ton plutôt pessimiste (faut dire que le sujet n’est pas forcément marrant hein, je le concède volontier) et suivi de la liste des mesures prises et des dispositions en vigueur (signaler les oiseaux morts, ne pas les toucher, les interdictions d’importation tout ça)…

Et, tout au fond de l’avis, pour ceux qui l’auront lu jusqu’au bout sans céder à la panique, une note disant tout de même que l’on peut manger sans risque les oeufs, les volailles et leur produits dérivés sans crainte ! Me voilà rassurer… moi qui adore les émincés de poulet et les oeufs ! Cependant, est-ce que ce sera le cas de ma voisine, une brave dame âgée tout ce qu’il y a de plus adorable mais du genre inquiète ? Je veux dire, est-ce que ce qui va marquer le plus les gens sera cette petite note à la fin de l’avis ou le placard sur l’arrivée du virus dans nos pays en tête du document ?

Même si la maladie est réelle, que le risque de transmission à l’homme existe bel et bien et que le virus migre ma foi assez rapidement (comparé à la vache folle ou autre peste porcine), je n’arrive pas à m’empêcher de me dire qu’on en fait trop en matière de communication au sujet de cette grippe et depuis trop longtemps maintenant ! Et du coup, je dois dire, sur des gens comme moi, à la fin, ça parait tellement banal et anodin à force d’être répété que même avec un avis officiel, j’ai du mal à être inquiet… Alors je me demande où est le vrai problème ?

Suis-je trop blasé par le matraquage des médias (un comble, vu le fait que je n’ai même pas la télé chez moi !) ou alors est-ce que le discours était faussé au départ ? A-t-on donné trop d’importance lorsque la chose était encore mineure ? Etait-ce un moyen de brider le public en le saoulant dès le début pour éviter qu’il panique quand le phénomène prendra si le phénomène prenait de l’ampleur ? Je ne sais pas…

Sur ce, je vais aller mettre à chauffer une pizza avec du porc dedans…

Notes

[1] voir "Grippe aviaire: le canton prend toutes les précautions qui s’imposent" sur le site du canton du Jura

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2 commentaires

Emma a dit le 21 février 2006 à 7:04

La psychose est partout, ce soir au job je viens de découvrir une nouvelle jolie pancarte à la cantine… en gros dont panic la volaille ne provient pas de pays infecté et ils la cuisent à plus de 60 degrés…perso j’ai pas arreté de manger des os à moëlle à cause de la vache folle, j’ai pas arretté de boire du coca à cause des bouteille contaminé, ni le poulet à la dioxine, ni les salade quand y’a eu tchnernobyl etc…
perso je m’enfous comme de l’an 14…

quand est ce que je te refais un ch’tit poulet à l’estragon mon coeur ?

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Myriam a dit le 22 février 2006 à 23:09

Il faut absolument, mettre tous les postes de police en 40éne et les surveiller de trés prés !!

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