Ça fait un bail que je n’ai pas parlé de livres par ici et comme j’en ai lu et suis en train d’en lire quelques uns ces temps-ci, j’ai décidé de me fendre d’un petit billet à leur sujet. Au programme: de l’informatique avec « Debian GNU/Linux – administration du système« , du webdesign avec « Transcender CSS, sublimez le design Web !« , de la photographie avec « L’essentiel de l’éclairage, photographie numérique et argentique« , du polar avec « L’homme qui souriait » et une étude de style avec « L’écrit Web, traitement de l’information sur Internet » !
« Transcender CSS, sublimez le design Web ! » d’Andy Clarke
Un livre absolument excellent où on peut trouver une approche originale du design web et des CSS. J’ai beaucoup apprécié le style rédactionnel de l’auteur, simple et sans fioriture, les exemples sont clairs et bien illustrés (au sens littéral du terme) et les études de cas détaillées dont notamment au niveau du workflow.
Cependant tout n’est pas à prendre au pied de la lettre et je ne considère d’ailleurs absolument pas ce livre comme un manuel (d’ailleurs j’aurais du mal à le conseiller à un débutant en la matière). C’est plutôt une vision d’un designer incitant à la réflexion et apportant des pistes très intéressantes à explorer sur la manière d’aborder les problèmes courants que l’on peut rencontrer dans la conception d’un site comme le mariage attendu mais parfois difficile entre l’esthétisme visuel de la page et celui de son accessibilité, de son balisage sémantique et des fonctionnalités désirées.
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« Debian GNU/Linux, Administration du système »
Un livre de Yann Le Thieis et Gilles Chamillard. Honnêtement, je n’ai pas encore grand chose à en dire ce celui-ci. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il est en cours de lecture d’une part et que pour l’instant je n’y ai pas appris grand chose. Il faut dire que je l’ai surtout acheté pour avoir un ouvrage qui traite spécifiquement de l’administration système pour la distribution Debian. L’air de rien c’est assez rare car souvent dans les ouvrages sur GNU/Linux, on part dans des digressions telles que de l’administration réseau ou carrément de l’administration de logiciels tiers. Et cela tout en étant basé la version stable actuelle car une grande partie des documentations disponibles en ligne ont pris un sacré coup de vieux ces derniers mois (la plupart restant très valable pour autant mais bon, l’obsolescence les guette quand même :p).
Hormis ça, ce livre est plutôt bien écrit, illustré de nombreux exemples documentés, reprenant une ligne de conduite basique mais efficace :
- Introduction (historique, GNU, Linux, Debian, rôle de l’administrateur, etc.)
- Installation de Debian
- Gestion des paquets logiciels
- Démarrage et arrêt du système
- Gestion des utilisateurs
- Gestion des disques
- Systèmes de fichiers
- Gestion de la mémoire et des ressources système
- Impression
- Planification
- Sauvegarde et restauration
- Sécurité
- Journaux
- Compilation du noyau Linux
- X Window
Jusque là, j’ai tout de même un peu de mal à situer ce livre : clairement trop compliqué pour le débutant et pas forcément très instructif pour linuxien déjà aguerri. Je vais tout de même attendre d’avoir lu la suite pour réellement donner mon avis sur la question.
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« L’écrit Web, traitement de l’information sur Internet » de Joël Ronez
Alors ce livre-là, je l’ai littéralement dévoré en un rien de temps puis relu par petits bouts, plus calmement et en m’attardant sur les concepts évoqués. Clair, concis, plein de touches d’humour bien vues, comme l’a si bien dit Élie Sloïm dans une critique encore plus élogieuse de cet ouvrage (et efficace puisque ça m’a motivé à le commander :p) : la lecture de ce livre devrait être obligatoire pour toute personne qui est amenée à s’exprimer sur le Web
.
Pour ma part, voici une des idées fortes qui m’a marqué dans ce livre et que j’aimerais vous partager (et qui devrait plaire à Bruno ):
Réglons cependant son compte à une idée reçue: on n’écrit pas pour Google, on écrit pour des lecteurs. Néanmoins, si ces derniers son privés des voies d’accès au contenu, le rédacteur sera le seul à savoir que son texte est passionnant. Il s’agit donc plutôt de penser dans une logique d’optimisation de l’indexation naturelle et automatique plutôt que d’utilisation systématique de règles techniques rabotant le contenu aux mots-clés à la mode.
Bref, un livre à lire absolument surtout si, tout comme pour moi, l’écriture n’est pas forcément un « don inné » chez vous mais plutôt une lutte pour que chaque phrase tente péniblement de refléter votre idée.
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« L’essentiel de l’éclairage, photographie numérique et argentique » de Chris Weston
Je l’ai reçu aujourd’hui donc pas grand chose à en dire pour le moment à part que si tout le livre est comme son introduction, je vais me régaler. De plus, il a l’air extrêmement riche en illustrations claires et d’exemples, ce qui est tout à fait ce que j’en attendais pour tenter d’appréhender cette chose si insaisissable et obscure qu’est la lumière en photographie !
J’essayerais de vous tenir au courant, en attendant, vous pouvez vous rabattre sur le résumé chez VirusPhoto.com.
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« L’homme qui souriait » de Henning Mankell
Un polar des plus noirs dont l’action se déroule en Suède. Tous les ingrédients sont réunis : un obscur mais puissant et riche personnage, des meurtres étranges, un flic dépressif et torturé, le brouillard et le froid.
J’ai reçu ce livre à Noël par une frangine et bien qu’il soit passionnant et vraiment bien écrit dans le genre et qu’en général je ne fais qu’une bouchée de ce genre de livre, j’ai un peu du mal à avancer pour une raison toute bête : les noms typiquement suédois des lieux et des nombreux personnages ralentissent considérablement la lecture ! Ça peut paraitre très bête comme ça mais pour situer l’histoire et ses protagonistes, c’est vraiment un exercice demandant une forte dose de concentration. Mais promis, je vais faire un effort !
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Conclusion
Voilà, c’est fini pour ce petit tour de bibliothèque et je m’en vais poursuivre mes lectures. Vous avez pu voir tout au long de cet article des liens vers l’eBoutique LeLivre.ch. Alors promis, je n’ai pas d’action chez eux mais c’est un peu mon coup de coeur en matière de librairie virtuelle ces temps :
- les prix sont corrects (et en tous cas pas plus chers que dans la plupart des grandes enseignes)
- la livraison est rapide et les livres toujours en super état
- c’est Suisse et le paiement par bulletin de versements est un vrai plus
- le catalogue est tout simplement impressionnant !
L’autre service en ligne que j’apprécie particulièrement en ce moment est celui d’O’Reilly.fr avec sa possibilité d’obtenir des versions pdf de la plupart du catalogue et de les stocker directement chez eux sur son compte dans une « bibliothèque virtuelle personnelle » et pour leur collection Focus particulièrement sympa. Mais j’apprécie nettement moins le prix auquel ils vendent les pdf seuls pour les livres du catalogue quand on tient de l’économie réalisée par l’absence d’impression et de transport, un coût de stockage très très nettement moindre, etc. Sûr que ça incite à acheter les versions bundle (livre + pdf) mais parfois ça incite aussi à ne pas acheter du tout et se passer du livre…
Bref, je vous souhaite une bonne lecture et n’hésitez pas à venir débattre de ces livres en commentaire
8 commentaires
Je n’avais pas encore entendu parlé de L’écrit web, merci d’avoir réparé cette lacune
J’ai presque terminé Transcender CSS, je pense que j’aurais l’occasion de faire ma petite fiche également
A bientôt !
De rien, c’est vraiment un super ouvrage !
J’ai hâte de lire ton retour à propos de « Transcender CSS ». Il faut que je le relise moi parce que je pense que je serais un peu plus critique en 2ème lecture :p
Hoyo ! Mouah c’est pour la photo (c’est mon ancien job). Tous les kékés me font rire avec leurs bridges et leurs flashs intégrés. On ne peut rien faire de bien avec tout ça.
Pendant 3 ans j’ai fait de la photo de studio (et j’ai toujours mon générateur et 2 torches de 1600 joules ). Mon meilleur flash de point est un Metz.
La photo de studio est géniale. Boite à lumiere, nid d’abeilles, parapluies, etc. Faut un flasmètre aussi (enfin, avec l’argentique).
Le problème du numérique amateur, c’est que les photos au flash sont déjà foirées dans leur format RAW… PLus rien à faire. Photoshop ne peut plus rien.
D’un autre côté, les logiciels de retouche permettent un tas d’effets qu’il n’est plus nécessaire de produirte à la source avec les flashs (comme les halos par exemple). Mais il faut alors à la base une photo très équilibrée et parfaite !
Et pour la photo de tous les jours, seul un flash dédié sur le réflex permet une photo « prete à l’emploi ». Les flashs intégrés sont ingérables (équilibrage moyen, portée nulle, indirect impossible, synchro externe inexistante (sauf déclencheurs optiques)).
Yop KD,
Bah le bridge n’est pas vraiment fait pour faire de la « photo » au sens artistique du terme me semble-t-il de toutes façons (à part quelques rares exceptions, mais le nom du photographe auquel je pense m’échappe…).
Après, il y a de grands artistes qui ont fait de grandes oeuvres avec peu de matériel . C’est un argument valable pour tous les arts ceci dit… Mon 1er métier à moi étant la musique et je pourrais aussi balancer que prétendre faire quelque chose de potable sans investir au moins 300 briques dans du vrai matériel de studio ET avoir l’expertise nécessaire pour s’en servir sauf que c’est totalement faux et nombreux sont les artistes qui le prouvent.
Ceci étant, je suis un pur amateur sans aucune prétention autre que mon plaisir personnel et ceci passe justement dans l’apprentissage des techniques et du matériel nécessaire pour approcher un peu les idées et les envies que je nourrie. En ce sens je te rejoins sur le fait que, à part si on a un don naturel, ça ne s’invente et qu’il faut apprendre, travailler, observer et se donner les moyens de réussir ce qu’on veut (moyens qui peuvent prendre la forme de matériel, de cours, etc.).
Et cette lecture, avec les expériences et les solutions, qu’elle propose rentre dans ma logique de curiosité et d’apprentissage en tant que béotien assoiffé de connaissance et d’expériences (au sens propre du terme).
Et pour en revenir à cet ouvrage sur la photo justement, car c’est le fond de ma présentation, l’as-tu lu ? Si oui, je serais intéressé d’avoir ton retour en tant que photographe… Et sinon, aurais-tu des ouvrages ou des ressources documentaires à me conseiller ? Sachant que je n’ai pas la prétention de devenir photographe professionnel non plus…
Non, je n’ai pas lu ce bouqiin. A dire vrai, j’arrête pas d’acheter des bouquins, mais je les lis pas ! C’est con, mais c’est comme ça en ce moment. Mais, tiens, ouais, je vais me le commander, ça en fera 1 de plus
Pour ma part, j’ai commencé la photo avec un réflex sérieux (sans jeu de mot) à l’âge de 9 ans. Avant même, je pratiquais le déveleppoement en labo avec mon papa (des journées dans le noir. Vraiment super). Je faisais aussi mes bains E6 et, à l’époque, je tirais mes Cibachromes
J’ai appris dans des clubs parisiens et je me suis confronté à des admissions à des écoles comme celle des photographes de Elle par exemple. Je me suis fait descendre en flêche avec mon book aussi. Faut apprendre l’humilité.
J’ai été assistant avant tout (porter les sacs, préparer les… flashs, changer les pellicules, préparer les dos des Mamya et autres Hasselblad. Prises de colorimètrie, etc.
Pour reprendre ce que tu expliques, non, il n’y a pas à ma connaissance de bonnes photos sans bon matériel (je ne parle pas de photographe mais de photo). En musique, la qualité du matériel me parait indispensable aussi (un home studio digne de ce nom est hors de prix !).
Pour la photo, un bon boitier, une excellente optique, ça peut suffire. Mais ton sujet est bien celui de l’éclairage ? Alors là, regarde un peu plus loin… Tu vas voir que – s’il s’agit de parler d’éclairage artificiel – ça devient très très pointu. Estomper une ombre avec le reflet d’un bout de polystyrne blanc par exemple, ou flasher à travers un linge… Des détails tout ça, des bouts de ficelle aussi.
Regarde le prix des locations (studios, flashs). Tu auras une idée. Et je ne parle pas du délire du tout radiocommandé.
J’ai plein de trucs à mettre en ligne. Un projet….. (comme lire ce que j’achete !). Mais il se pose pour moi le problème des autorisations liées aux modèles photographiés. Et là je crois que je suis coincé, malheureusement (hé oui, je n’ai pas fait que des natures mortes et des pots de yaourts
Si on ne parle que de qualité technique de la réalisation, on est tout à fait d’accord… Si on rentre dans la dimension artistique d’une oeuvre, j’aurais une tendance naturelle à fichtrement nuancer le discours… « L’art ne souffre pas la perfection »
Maintenant, n’ayant toujours pas envie de devenir photographe pro (ni de me faire assassiner par ma femme pour avoir cramer le budget du ménage pour les 10 prochaines années), j’avais d’office oublié de réaliser une photographie parfaite (du point de vue de la qualité technique du cliché) pour me concentrer à ce qui m’intéresse moi. De toutes façons mes yeux ne seraient pas capables de l’apprécier.
La photo de studio m’intéresse effectivement pour son côté technique à la limite du désincarné mais pour l’instant, je m’intéresse plus à la lumière naturelle et à certains types de paysages.
Je comprends tout à fait ton raisonnement vu que tu as baigné dans cette discipline depuis ta plus tendre enfance. Chez nous on avait plus des peintres et pour ma part, je l’ai dis, j’étais musicien… Mon rapport à l’image est forcément très différent et n’est apparu que bien plus tard, très récemment même pour être franc.
Tiens, tiens… Je regardais ton bouquin sur l’éclairage sur le site de la FNAC (33 neuros tout de même…). Et bien, ceux qui l’ont acheté ont aussi acheté :
La photo de nu étape par étape
* Roderick Mac Donald
Un hasard ?
J’aime bien le titre ; ça sous-entend qu’il ne faut pas rater ( sauter ) une étape
MDR.
Ah ouaip ? Bah vu que j’ai commandé sur lelivre.ch (encore plus cher en CHF mais rien à voir mes habituels bouquins de geek donc ça va) et qu’il n’y pas ce genre de comparaison de paniers d’achats, j’ignorais ce détail.
Sinon, j’adhère à ton jeu de mot… j’espère que pour ce livre-là qu’il est meilleur que son titre, parce que ce dernier est vraiment naze !